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COMMENT CROIRE EN SOI ?




Par Cécile Claeys


Croire en soi, c’est en quelque sorte la qualité du XXIe siècle : on l’emploie à tort et à travers pour définir une absence totale de peur ou de doute, parfois à un sentiment de toute-puissance… Mais si c’était autre chose ?


Si la confiance en soi était le sésame, la clé qui vous permettait de prendre conscience de votre valeur, de mieux vous connaître et au final de construire une personnalité qui vous correspond vraiment ?


La confiance en soi est la croyance qu’entretient une personne envers ses propres aptitudes, capacités et jugements, ou sa conviction qu’elle peut réussir à faire face aux défis et aux exigences de tous les jours. La confiance en soi se développe à la suite d’expériences de maîtrise d’activités particulières.


C’est une conviction positive qu’à l’avenir, on peut généralement accomplir ce que l’on souhaite faire.


Cependant, la confiance en soi diffère de l’estime de soi, en ce que cette dernière est une évaluation de sa propre valeur, alors que la confiance en soi désigne plus spécifiquement la confiance en sa capacité à atteindre un objectif.


Maslow et beaucoup d’autres, après lui, ont insisté sur la nécessité de distinguer la confiance en soi en tant que caractéristique de personnalité généralisée de la confiance en soi face à une tâche, à une capacité ou à un défi spécifique.


Car une personne peut avoir confiance en elle-même quant au fait d’accomplir une tâche spécifique (par exemple, écrire un bon livre ou cuisiner un bon plat) même si elle manque de confiance en elle-même de manière générale, ou inversement avoir confiance en soi même si elle n’est pas efficace pour accomplir une tâche particulière (par exemple, écrire un roman).


Ces deux types de confiance en soi sont cependant corrélés entre eux et peuvent donc être facilement combinés.


Vous l’aurez compris, la confiance en soi, n’est ni plus ni moins qu’un jugement, une autocritique qui limite votre champ de possibilités et votre liberté d’action.


Mais alors, comment croire en soi me demanderez-vous…



1. Relativisez les pressions liées à votre environnement :


C’est en observant comment les interactions de votre sphère relationnelle se construisent que vous pourrez comprendre pourquoi vous avez parfois des doutes quant à votre crédibilité ou à l’importance accordée à vos interventions.


Prenez deux exemples totalement différents :


Vous êtes avec des amis :


l’un de vos meilleurs amis vous chahute, en vous rabaissant devant votre petit cercle habituel de connaissances.


Comment réagissez-vous ? La plupart du temps avec humour et sans même avoir à vous sentir offensé, vous lui renvoyez la balle.


Il en va de même avec votre famille. Vous pouvez certainement tout leur dire et réagir selon votre propre personnalité, sans avoir à remettre en cause le bien-fondé de cette dernière.


Pourquoi ?


Tout simplement, car vous connaissez les codes sociaux de ces groupes relationnels qui vous sont familiers. Vous vous savez accepté et non jugé, vous pouvez donc prendre vos aises.


La pression s’évanouit et vous pouvez évoluer selon vos réflexes naturels.


Dans votre inconscient, votre opinion à autant de valeur que celle de vos amis ou de votre famille. Vous participez à un échange et non à un conflit.



Vous êtes au bureau ou en classe :


On vous demande de prendre la parole devant tout le monde afin d’exposer le fruit de votre travail.


Vous hésitez, bafouillez et n’êtes plus du tout certain de votre raisonnement, et ce, même si vous avez fait les recherches nécessaires et que vous êtes reconnu comme quelqu’un d’efficace.


Ce ressenti peut aussi être présent quand votre responsable vous passe un savon. Comment réagir ? En lui répondant sèchement au risque de se faire mal voir, ou en s’écrasant et en montrant sa faiblesse de caractère ?


La situation est ici différente de celle où vous évoluez dans un cercle relationnel restreint et familier.


Votre confiance en vous est parfois mise à mal en présence de personnes que vous ne connaissez pas (suffisamment), car vous ignorez comment elles vous perçoivent et quelle valeur sociale elles vous accordent.


Comment penser en effet qu’un supérieur hiérarchique peut être au même niveau que vous?


Votre but pour relativiser l’impact des doutes qui vous animent lors des échanges quotidiens avec vos interlocuteurs, c’est donc de déconstruire cette pression, ce poids qui pèse sur vos épaules.


Comment ? Tout simplement en commençant par réaliser qu’elle émane de votre propre mode de pensé